Le 21 octobre dernier, le premier plan d’action gouvernemental visant la reconnaissance et le soutien des personnes proches aidantes (PPA) a été déposé par la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants. Ce Plan d’action découle de la Politique nationale déposée six mois plus tôt (consulter le billet d’avril 2021) et de la loi adoptée il y a un an (consulter les billets de novembre 2020). C’est un projet d’envergure qui mérite qu’on s’y attarde et qui nécessite qu’on s’y intéresse en tant que société.

Le Plan d’action gouvernemental comporte 4 recommandations, 12 orientations et 61 mesures. Les échéances de ces mesures s’échelonnent sur cinq années. Les 112 pages du Plan d’action étayent l’ampleur de l’objectif de la Politique nationale : développer une société inclusive aux personnes proches aidantes. Un schéma reproduit la structure de gouvernance de la Politique nationale et du Plan d’action gouvernemental (Annexe 1). Les mesures et les échéanciers du Plan d’action sont synthétisés (Annexe 2) et complétés par le cadre financier de 200 M$ pour la période s’échelonnant de 2021 à 2026 (Annexe 3).

Ce Plan d’action découle de la Politique nationale qui vise à rendre les personnes proches aidantes visibles, reconnues, acceptées et partenaires. Il dresse le portrait des différents types de personnes proches aidantes sur la base de la nouvelle définition dans la loi (art. 2) :

Toute personne qui apporte un soutien à un ou à plusieurs membres de son entourage qui présentent une incapacité temporaire ou permanente de nature physique, psychologique, psychosociale ou autre, peu importe leur âge ou leur milieu de vie, avec qui elle partage un lien affectif, familial ou non.

Le soutien apporté est continu ou occasionnel, à court ou à long terme, et est offert à titre non professionnel, de manière libre, éclairée et révocable, dans le but, notamment, de favoriser le rétablissement de la personne aidée, le maintien et l’amélioration de sa qualité de vie à domicile ou dans d’autres milieux de vie. II peut prendre diverses formes, par exemple le transport, l’aide aux soins personnels et aux travaux domestiques, le soutien émotionnel ou la coordination des soins et des services, II peut également entraîner des répercussions financières pour la personne proche aidante ou limiter sa capacité à prendre soin de sa propre santé physique et mentale ou à assumer ses autres responsabilités sociales et familiales.

Souhaitons que le cadre financier prévu permette de développer des moyens pour répondre directement aux besoins des personnes proches aidantes, et indirectement aux besoins des personnes aidées. Il y a matière à s’intéresser au sujet, surtout lorsque l’on sait qu’actuellement au Québec, c’est une personne sur quatre qui est proche aidante!

» Consulter le plan d’action gouvernemental