Contrairement à ce que l’article publié en 2008 annonçait, les infirmières n’ont pas été remplacées par des robots. La proposition de robotisation s’appuyait sur le désir de dégager l’infirmière de tâches techniques, comme elles avaient été libérées de la tâche de préparer des médicaments, qui prenait une heure par jour, au début des années 90. Un appel était lancé pour que ces professionnelles reviennent à leur mission première auprès des patients et délaissent les tâches qui pourraient être exécutées autrement.

La préoccupation de l’époque était celle d’une pénurie de 30% d’infirmières en 2020. Elle s’est concrétisée.

Or, l’actuelle présidente de l’OIIQ, Lucie Tremblay, avait présenté en février 2014 à la Commission de santé et des services sociaux un mémoire dans lequel elle déclarait que « le gouvernement doit garantir aux résidents des CHSLD la présence continue d’infirmières et en augmenter le nombre dans les équipes de soins pour répondre aux besoins grandissants des résidents. Il est impossible de donner des soins qui répondent à la condition physique et mentale des résidents sans un nombre adéquat d’infirmières »: https://www.oiiq.org/memoire-les-conditions-de-vie-des-adultes-heberges-en-centre-d-hebergement-et-de-soins-de-longue-duree.

Repenser les milieux de soins de longue durée impliquera d’écouter et de prendre en considération les professionnelles qui connaissent les besoins de leur clientèle, et de ne pas rejeter du revers de la main leurs constats et suggestions.